Les jardins prennent de la hauteur…
Ils sont beaux, ils sont sains, et ils s’inscrivent dans l’air du temps ! Les jardins verticaux, véritables écosystèmes à eux seuls, ne cessent de gagner du terrain…
Le vert est partout. Et ce n’est pas un effet de mode. Il suffit de visionner le documentaire « Demain » pour se rendre compte que la préservation de la nature est aujourd’hui devenue une question de survie. Si les jardins verticaux possèdent encore quelque allure « avant-gardiste », ils ne datent pourtant pas d’hier… En effet, ils ont été lancés en 1998 par le Français Patrick Blanc, à la fois jardinier et chercheur. Ses créations végétales l’ont rendu mondialement célèbre, et verdissent aujourd’hui tous les continents (hôtel Pershing Hall à Paris, aéroport de Singapour,…)
Quels avantages ?
Les vertus des jardins verticaux sont nombreuses : à la fois écrans contre la pollution, les intempéries, le bruit et l’ensoleillement, ils purifient l’air tout en réjouissant la vue. De plus, les murs végétaux extérieurs permettent d’entendre le bruit du vent dans les feuilles, le chant des oiseaux,… Ils augmentent aussi la durée de vie des façades et leur résistance au feu, tout en réduisant la quantité d’eau de ruissellement. Économiques, ils diminuent en outre la facture d’énergie grâce à leurs qualités isolantes. En ville, ils se muent en véritables corridors verts qui embellissent le tissu urbain. Et en entreprise, ils accroissent la productivité, grâce à un plus grand sentiment de bien-être. Bref, que du bon !
Les moins
Évidemment, les murs végétaux exigent un certain entretien. Il existe aussi un risque d’humidification des murs, qu’il y a lieu de tenir à l’œil. Enfin, les jardins verticaux sont relativement onéreux : jusqu’à 4.000 à 5.000 € par m2 si vous optez pour des systèmes d’irrigation contrôlés par ordinateur (les systèmes simples commencent à 500 € par m2).
Dedans et dehors
Cette mise en œuvre est possible à l’extérieur de nos habitats, mais également à l’intérieur, prenant alors des allures écolos et innovantes. Mais si vous l’installez dans votre habitation, la lumière devra alors être amenée en quantité et qualité suffisantes (une véranda constitue un lieu tout indiqué). La situation de votre mur végétal conditionnera aussi le type de plantes : à l’intérieur, vous pourrez opter pour des plantes tropicales ou subtropicales alors qu’à l’extérieur, des espèces résistant au gel seront préconisées.
Jardin grimpant ou suspendu ?
Il existe deux types de murs végétaux. Les premiers, les systèmes grimpants traditionnels, sont conçus à partir de végétaux grimpants que l’on plante dans le sol et qu’on laisse se développer contre un mur, un treillis métallique ou un grillage. Les seconds, les systèmes suspendus, consistent à placer directement les plantes dans le mur. Autrement dit, on tapisse la façade de divers supports (vinyle, feutre ou toile) avant d’y installer les plantes à différentes hauteurs. Enfin, un circuit adapté assure l’arrivée et l’évacuation de l’eau. Il existe aussi des systèmes en kit permettant de monter soi-même un mur végétal de taille réduite.