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Du gros œuvre à la réception, en passant par les finitions, la construction d’une maison se déroule selon un agenda bien précis. Zoom sur quelques postes « techniques » que l’on a parfois tendance à oublier dans nos rêves de maison…
Le gros œuvre constitue la colonne vertébrale d’une construction touchant à la charpente, aux fondations, au toit… Bref, tout ce qui concerne la solidité et la stabilité (murs porteurs, poteaux, planchers…), et rend la maison étanche à l’air et à l’eau.
Il s’agit donc d’un poste capital dans le processus de construction, à plus forte raison qu’en cas de malfaçon, c’est l’ensemble de l’édifice qui en subira les conséquences. Pour cette raison, il est primordial de choisir un constructeur renommé et digne de confiance.
En pratique, le gros œuvre est ponctué de plusieurs étapes dont le terrassement, les fondations, l’assainissement (raccord aux égouts ou système d’évacuation alternatif des eaux usées), les travaux de charpente, le soubassement (entre les fondations et le sol du rez-de-chaussée), les murs d’élévation, la toiture et les menuiseries extérieures (portes, fenêtres porte-fenêtre, huisseries, encadrements…)
Châssis : ouverture, lumière et légèreté
Parties prenantes du gros œuvre, les châssis constituent un poste-clé qui conjugue technicité et esthétisme. A l’heure actuelle, plusieurs tendances se dégagent.
Tout d’abord, les fenêtres allant du sol au plafond sont privilégiées dans un objectif de lumière, notamment dans les maisons passives ou très économes en énergie. Celles-ci offrent une vue sur l’extérieur, de la légèreté à la construction, et un apport de soleil (ce qui nécessite également des protections pour la saison chaude).
Plus les vitrages sont grands, plus les profilés sont fins, parfois même presque invisibles. Ce minimalisme permet aussi de mieux sublimer la lumière. Cela passe également par des charnières qui disparaissent et des poignées qui se fondent dans la même teinte que les châssis.
Enfin, pour magnifier la façade, il n’est plus rare de voir des châssis et fenêtres de forme arrondie. Le dormant et l’ouvrant de la fenêtre forment alors un ensemble cohérent lorsque la fenêtre est fermée.
Originalité et couleur
Autrefois, la cohérence et la sobriété étaient la norme en matière de châssis et fenêtres. Désormais, certains modèles peuvent varier selon que l’on se trouve à l’avant ou à l’arrière de la maison, tout en jouant avec les couleurs (par exemple un châssis blanc dedans et noir dehors, ou l’inverse). Par ailleurs, si le blanc demeure le plus commun, il est aujourd’hui talonné par le crème, le gris, le noir et les placages de couleurs naturelles. Certains audacieux misent même sur le vert, le bordeaux…
Autre évolution au niveau des châssis : la combinaison de matériaux. Cela signifie que l’on allie des matériaux classiques tels que le bois, le PVC ou l’aluminium avec un autre matériau (l’un à l’intérieur et l’autre à l’extérieur). Parmi les formules les plus populaires, citons par exemple les assemblages PVC/aluminium, bois/aluminium, ou PVC/bois. Généralement, l’aluminium se retrouve sur la surface extérieure, tandis que les autres matériaux sont réservés à l’intérieur. Points forts : on profite des avantages de chacun, notamment le minimalisme de l’aluminium dehors, et la chaleur du bois dedans. Au passage, on peut aussi réaliser des économies : l’utilisation du PVC (moins cher), permettra par exemple d’alléger le budget si on l’allie à l’aluminium.
Notons d’ailleurs que le PVC demeure le plus populaire en raison de son prix, à plus forte raison qu’il est durable, facile d’entretien (il ne rouille pas, ne se déforme pas, ne craint pas les intempéries, et n’est pas sensible à la lumière), et isolant. De plus, grâce aux progrès techniques, il est beaucoup plus esthétique que par le passé (il peut notamment imiter le bois et l’alu, de façon imperceptible). Malheureusement, il est incapable de supporter de grandes portées (contrairement à l’alu).
Un toit dans le vent
Les tendances en matière de toitures ne sont pas aussi affriolantes qu’en déco d’intérieur, mais celles-ci évoluent toutefois avec le temps.
La terre cuite est toujours la plus prisée. Mate ou brillante, elle se décline dans de nombreux tons. Du côté des ardoises, les shistes naturels sont les plus sollicités, grâce à leurs dessins et nuances. Les modèles en fibres ou en ciment sont quant à eux moins chers mais aussi moins esthétiques.
Les tuiles en béton, enfin, sont de plus en plus fréquentes en raison de leur bon rapport qualité/prix et de leur facilité d’entretien. Côté couleurs, le noir reste une valeur sûre, plus encore dans les constructions modernes. Le gris foncé remporte également un succès certain : plus doux, il offre comme le noir un contraste intéressant avec les façades claires.
Côté forme, si les toits pentus restent la norme, les toitures plates ont de plus en plus la cote, surtout dans les maisons modernes. Le permis d’urbanisme reste toutefois difficile à obtenir.
Enfin, il reste la toiture végétale, qui offre une bonne isolation thermique et acoustique, tout en absorbant les émissions de CO2. Elle est idéale en ville, mais exige un certain entretien.
Les finitions : la dernière touche
Après le gros œuvre, place aux finitions, qui incluent l’isolation thermique et acoustique, l’installation des circuits électriques, la plomberie, le montage des cloisons intérieures et des structures non portantes, les menuiseries intérieures (comme les portes, les fenêtres, l’escalier), les sols et murs, la cuisine, la salle de bains… Mais aussi le chauffage et la climatisation. Ces travaux sont moins longs que le gros œuvre, mais essentiels. Si vous construisez clé-sur-porte, cette contrainte sera prise en charge par la firme. Côté prix, les finitions constituent en moyenne la moitié du budget total (cuisine comprise).
Les réceptions provisoire et définitive
Selon la loi Breyne, les réceptions provisoire et définitive s’effectuent en deux phases.
La réception provisoire, tout d’abord, vise à constater l’achèvement des travaux et donc à vérifier si le résultat correspond bien aux plans et au cahier des charges. Elle s’effectue comme une « visite guidée » du maître d’ouvrage en présence de l’architecte et de l’entrepreneur.
Entre la réception provisoire et la réception définitive, il doit s’écouler une période de douze mois au minimum. Le propriétaire a alors le droit et le devoir de contrôler la présence de défauts visibles (problème de chauffage, châssis qui ferme mal, carrelage mal posé…)
Chaque manquement sera notifié, et les délais de rectification des défauts constatés seront planifiés. Cette phase de contrôle s’achève avec l’établissement d’un procès-verbal de la réception provisoire. Dès ce moment, le maître d’ouvrage devient propriétaire officiel du bien immobilier et doit donc l’assurer.
La réception définitive, qui se déroule donc au moins douze mois plus tard, constate quant à elle l’agréation des travaux. Il s’agit de l’approbation finale par le maître d’ouvrage. Tous les défauts visibles lors de la réception provisoire et pendant la période de test doivent alors avoir été corrigés. Si ce n’est pas le cas, le maître d’ouvrage pourra refuser la réception définitive. Celle-ci coïncide par ailleurs avec le début de la responsabilité décennale.
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