Sécuriser la maison : du bon sens à la smart security

Sécuriser votre maison, un projet à ne pas reporter. 7 criminels sur 10 sont des voleurs dont la majorité s’attaque aux habitations. Comment éloigner le plus vite possible les cambrioleurs et les faire fuir sans le moindre butin ? 

Sécuriser sa maison commence par l’arrière de celle-ci

Les Statistiques de la police fédérale sont on ne peut plus claires : 7 cambrioleurs sur 10 tentent de pénétrer chez leurs victimes par l’arrière de la maison. Seule une minorité essaie de forcer la porte située à l’avant ou sur le côté de l’habitation.

Règle numéro 1 : utilisez votre bon sens et ne facilitez pas la tâche des visiteurs indésirables. Ce que vous ne devez surtout pas faire :

• Ne cachez pas de clés sous un paillasson, pot de fleurs …
• Une porte vitrée ? Ne laissez jamais la clé dans la serrure à l’intérieur
• Ne laissez jamais vos fenêtres en position entrebâillée, même si vous ne vous absentez qu’un court instant
• Ne laissez aucune échelle ni (gros) outillage traîner au jardin
• Ne collez jamais un message à la fenêtre indiquant que vous êtes parti(e)

Votre voisin est votre ami…

Il est utile qu’une autre personne exerce une surveillance. Entretenir de bons contacts avec vos voisins ne fait qu’accroître votre sécurité. C’est le cas également lorsque par exemple vous êtes en vacances, puisqu’ils peuvent veiller à ce que votre boîte aux lettres ne déborde pas. Vous pouvez aussi leur demander d’allumer une lampe de temps en temps pour donner l’impression que la maison est occupée.

… tout comme le temps

Autre chiffre étonnant : plus de 8 voleurs sur 10 sont des criminels occasionnels et non des habitués. Autrement dit, sécuriser votre maison de manière intelligente suffit déjà pour dérouter la plupart d’entre eux. Une bonne règle d’or : plus le cambrioleur met du temps à pénétrer, plus il est envahi par la nervosité. Et plus grande est la chance qu’il rentre bredouille.

Quel est votre meilleur atout ? Investir à la fois dans une solide menuiserie extérieure et un système de sécurité électronique.

La base : des portes et châssis anti-effraction

Aussi coûteux soit le système d’alarme dans lequel vous avez choisi d’investir, sans une menuiserie extérieure solide, votre habitation reste vulnérable. Et dans ce domaine, la priorité va aux portes avant et châssis (coulissants). Pour sécuriser votre maison, il faut commencer par prêter une grande attention à vos portes et châssis. Les châssis fixes offrent encore toujours la meilleure protection, même si d’un point de vue pratique, ces modèles ne sont pas toujours possibles ou souhaitables.

Si vous venez d’acheter une habitation, mais que vous n’avez pas l’intention de remplacer directement les anciennes portes et fenêtres, vous pouvez toujours installer des serrures d’appoint supplémentaires. Certaines communes octroient d’ailleurs des primes pour la sécurisation des habitations situées sur leur territoire.

Pour les projets de nouvelle construction et de rénovation importante s’accompagnant de l’installation de nouvelles portes et fenêtres, l’éventail de choix est directement plus large. Pour résister à l’effraction, à quoi votre menuiserie extérieure doit-elle absolument répondre ?

• Cylindres de sécurité* et fermetures de portes portant le label SKG arborant deux ou trois étoiles au minimum. Plus il y a d’étoiles, plus un cambrioleur mettra du temps à les démonter.
• Serrures automatiques*, lattes de battée* continues et fermeture à points multiples* avec goujons et crochets en nombre suffisant pour vos portes extérieures : autant d’éléments qui sont de nature à attiser la frustration du voleur
• Ergots à tête de champignon* sur la quincaillerie de vos châssis : le voleur aura bien du mal à les faire sauter au moyen d’un tournevis.
• Serrures apparentes, qui équipent par exemple les poignées de portes ou de fenêtres, sont toujours un choix intelligent, car elles éloignent très rapidement la plupart des cambrioleurs.
• Plus le vitrage est épais, plus il est résistant. Le verre feuilleté ou le verre anti-effraction affichent aussi une protection accrue.
• Les volets aussi sont dissuasifs : ils sont non seulement difficiles à percer, mais ils provoquent aussi beaucoup de bruit.

Cylindre de sécurité : Gaine cylindrique en acier placée dans votre porte dans laquelle vous insérez votre clé. Le mécanisme à proprement parler de votre serrure de porte.

Serrure automatique : mécanisme d’éjection automatique d’un goujon qui s’insère dans la serrure lorsque vous fermez la porte, sans devoir tourner la clé dans la serrure. 

Fermeture à points multiples : assure une protection à différentes hauteurs à l’intérieur du cadre de votre porte. Un mécanisme de goujons et crochets garantit une résistance accrue à l’effraction.

Lattes de battée : Latte métallique continue de haut en bas à l’intérieur de la porte. Très souvent, cette latte est interrompue à différents endroits. Dans ce cas, un cambrioleur peut forcer la porte. Une latte de battée continue prévient le forçage.

Ergots à tête de champignon : mécanisme de fermeture dans le châssis. Ce mécanisme renforce le profilé du châssis. Il offre une solide protection supplémentaire comparée aux ergots standards.

Les caméras IP sont connectées en permanence avec votre smartphone, une centrale d’alarme ou un poste de surveillance, via internet.

Le complément parfait : les équipements électroniques en hauteur

Outre la sécurisation structurelle de votre maison, vous pouvez également recourir à un éventail d’équipements de protection électronique.

Détecteurs de mouvements

Des éclairages (extérieurs) couplés à un détecteur de mouvements peuvent déjà suffire pour éloigner les cambrioleurs. Choisissez un modèle optique avec un champ de détection (jusqu’à 360°) et une portée (nombre de mètres) les plus larges possibles.

Système d’alarme

Avec un système d’alarme adapté, le cambrioleur osera à peine s’approcher de votre habitation. Un système d’alarme est constitué de différents composants sélectionnés pour fonctionner ensemble :

• une sirène extérieure avec témoin lumineux : afin que la police voie et entende rapidement où a eu lieu la (tentative de) effraction.
• la centrale d’alarme proprement dite : c’est le cerveau derrière le système d’alarme. Cette unité doit être placée à longue portée des cambrioleurs, pour les empêcher de la neutraliser
• le panneau de commande, éventuellement pourvu d’un écran : celui-ci vous permet d’activer et de désactiver l’alarme. Ces composants doivent être installés à des endroits stratégiques dans l’habitation.
• des capteurs sur les portes et fenêtres : des contacts magnétiques transmettent un signal lorsque le contact est interrompu entre deux surfaces, les détecteurs de bris de vitres enclenchent l’alarme en cas de dommages occasionnés au vitrage. 
• des capteurs qui surveillent l’intérieur de l’habitation : en cas de mouvement ou de variation de température, l’alarme retentit. Un chien ou un chat dans la maison ? Il existe des capteurs et détecteurs adaptés.
• Une fonction de communication : en cas d’alerte, le système établit automatiquement une liaison avec la société de surveillance (moyennant un abonnement) ou un contact d’urgence (services de secours, voisins …)

Aujourd’hui, il est aussi possible de consulter votre système d’alarme au moyen d’une application sur votre smartphone. Surveillez les mouvements suspects dans et autour de la maison, où que vous soyez dans le monde et enclenchez l’alarme. Ou raccordez toutes les fonctions de sécurité à un système domotique : si l’alarme est activée, tous les éclairages peuvent par exemple s’allumer automatiquement.

Un système d’alarme moderne peut être raccordé à un équipement domestique intelligent, comme un éclairage intelligent, un vidéophone intelligent ou même une serrure de porte digitale intelligente qui ne peut être ouverte qu’au moyen de votre smartphone.

Vidéosurveillance

Une méthode de plus en plus courante pour sécuriser la maison – grâce à son effet extrêmement dissuasif – consiste à intégrer des caméras à un système d’alarme. D’une part, vous avez vos détecteurs de mouvements de base qui n’envoient des images qu’en cas de mouvement et, d’autre part, des caméras IP qui sont en connexion permanente via internet avec votre smartphone ou avec une centrale d’alarme ou un poste de surveillance.

En fonction du type de caméra – mobile ou non, qualité d’image, fonction infrarouge pour une portée suffisante aux endroits sombres … – les prix sont naturellement très variables. Prenez donc toujours des renseignements auprès d’une société spécialisée.

Enfin, ne perdez pas de vue les aspects relatifs au respect de la vie privée. En tant que propriétaire d’un système de surveillance, vous devez vous conformer à la loi réglant l’installation et l’utilisation de caméras de surveillance. Concrètement, votre système de caméras de surveillance doit obligatoirement être enregistré. De plus, vous devez indiquer sur votre propriété, à l’aide d’un pictogramme spécial, que vous possédez un système de caméras.

Un cran au-dessus ? Go smart

La génération la plus récente de caméras IP peut être associée aussi bien à un système d’alarme intégré qu’au stockage dans un cloud. Toutes les images prises y sont stockées de manière sûre et verrouillée. Ainsi, vous n’avez en principe plus besoin d’aucun système d’alarme séparé. Le logiciel de plus en plus avancé permet en outre de distinguer les animaux des êtres humains et même d’utiliser la reconnaissance faciale.

Comme pour la domotique, vous pouvez raccorder votre système d’alarme moderne à un équipement domestique intelligent, comme un éclairage intelligent, un vidéophone intelligent ou même une serrure de porte digitale intelligente qui ne peut être ouverte qu’au moyen de votre smartphone. L’adage « The sky is the limit » se confirme, si toutefois vous êtes prêt à y mettre le prix.