Construire ou rénover en 2024 ? On vous dit tout

Alors que l’année 2023 était placée sous le signe du renforcement des exigences de rénovation, 2024 annonce surtout une série de nouveautés intéressantes pour les constructeurs et rénovateurs. Pour vous, nous avons examiné ce qui change et ce qui reste.

1.      La rénovation énergétique est encore soutenue en 2024

Tant la Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale que la Flandre annonçaient en 2023 leur intention de s’attaquer de manière structurelle aux rénovations énergétiques. Il en a résulté un plan par étapes écrit noir sur blanc à l’horizon 2050.

Avant déjà, en 2022, Bruxelles lançait les primes RENOLUTION, un ensemble de 41 primes destinées aux travaux de rénovation et interventions énergétiques. À la mi-2023, la Wallonie décidait de consentir des efforts supplémentaires : les montants de base pour les Primes Logement et les plafonds de subventionnement étaient majorés.

Et la Flandre aussi faisait écho de nouvelles positives. Le dispositif Mijn Verbouwpremie (Ma prime Rénovation) sera entre autres maintenu en 2024 pour les rénovateurs, et ce, aux conditions de 2023, en dépit des plans initiaux visant à réduire les plafonds de primes pour les catégories de revenus les plus faibles et moyens.

2.      Démolition-reconstruction : maintien de la TVA à 6%

Les nouvelles sont bonnes aussi pour celui qui souhaite démolir une habitation existante pour reconstruire. Dans la majorité des cas, vous pourrez encore bénéficier de la réduction de la TVA de 21 à 6%. Une décision qui va venir réconforter les futurs constructeurs.

3.      Désamiantage et isolation : prime supplémentaire en Flandre

En Flandre, celui qui souhaite désamianter son habitation pour ensuite isoler ses murs extérieurs, toiture et sols bénéficiera en 2024 d’une prime supplémentaire de 8 euros par m² en plus de la prime isolation proprement dite. Le régime de prime pour le désamiantage associé à l’isolation de mur sera maintenu au moins jusque fin 2025. Aucune décision n’a toutefois encore été prise à propos de la fin du régime de prime pour le désamiantage suivi d’une isolation de toiture.

4.      TVA pour les pompes à chaleur toujours à 6%, contrairement aux panneaux photovoltaïques et chauffe-eaux solaires

À partir du 1er janvier 2024, vous ne bénéficierez plus de la réduction de la TVA pour l’achat de panneaux photovoltaïques si votre habitation a moins de 10 ans. Vous devrez donc à nouveau payer le taux plein de 21% de TVA. Il en va de même des chauffe-eaux solaires.

Par contre, celui qui souhaite investir dans une pompe à chaleur peut être rassuré. Dans ce dernier cas, le taux de 6% demeure applicable pour les habitations de moins de dix ans. Si votre habitation a dépassé les dix ans, vous pouvez donc profiter du régime de réduction de la TVA de 21 à 6%.

5.      La prime flamande pour les panneaux photovoltaïques disparaît plus rapidement

La suppression de la prime flamande pour les panneaux photovoltaïques à partir de 2024 signe la fin du soutien financier pour l’installation de panneaux photovoltaïques. En 2021, vous aviez encore droit à une prime unique de 1.500 euros. En 2023, ce montant a été diminué de moitié. En 2024, elle aura totalement disparu.

6.      Prêt logement ? Frais de dossier à la baisse

Celui qui conclut un prêt hypothécaire doit payer notamment des frais de dossier à la banque. Un montant qui peut s’élever jusqu’à 500 euros. À partir de 2024, la banque ne pourra pas vous facturer plus de 350 euros. Et pour un refinancement, ce plafond passe de 250 à 175 euros.

7.      En Flandre, les occupants d’appartements affichent aussi une mine réjouie

Enfin, une nouvelle prime verra le jour en Flandre et celle-ci risque fort de faire plaisir aux occupants d’appartements. Dès l’automne 2024, en tant que propriétaire et occupant d’un appartement, vous pourrez solliciter notamment dans la cadre du dispositif flamand Mijn Verbouwpremie une prime complémentaire que vous recevrez après la rénovation énergétique de parties communes dans votre immeuble à appartements.

À la condition toutefois de faire partie de la catégorie de revenus faibles ou moyens ou d’être bailleur dans la cadre d’une agence de location sociale.