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Les piscines naturelles, une autre façon de se baigner…

Le concept de baignade naturelle propose une autre vision de la piscine : un  espace de nage paysagé troquant les produits chimiques contre des plantes, des poissons, des libellules…

Se baigner dans un bassin naturel comme en pleine nature, qui n’en a jamais rêvé ?  Aujourd’hui, grâce à la percée des étangs de baignade, le rêve est devenu réalité. Comme son nom l’indique, la piscine-étang  allie les qualités d’une piscine (on peut donc s’y baigner) et celle d’un étang, c’est-à-dire que l’on peut y placer des poissons et des plantes, et que son aspect reste totalement naturel (contrairement à certaines piscines, ils ne « dévisagent » pas un jardin). Plus important encore, on ne doit pas utiliser de produits chlorés pour la purifier. De plus, ce type de bassin reste agréable à la vue en toutes saisons.

Plusieurs zones
La piscine naturelle se divise en plusieurs espaces : une zone de baignade (qui peut inclure des poissons et des plantes), une zone de régénération, et une zone de filtration. Techniquement, un tel bassin doit compter 60 m2 au minimum (dont le tiers au moins est dévolu à la nage).

Une filtration naturelle
Pour rester propre et esthétique, la piscine naturelle est équipée d’une filtration, placée à minimum 1,20 m de profondeur. Plusieurs mètres de tuyaux de drainage sont recouverts de pierres volcaniques, où se développent des plantes épuratrices. La pompe est installée au même endroit (elle est alors invisible et silencieuse) ou, dans certains cas, à côté de l’étang.

Le travail des pierres et des plantes
Les micro-organismes présents dans les pierres volcaniques ont pour tâche de transformer les substances biologiques en substances minérales (nitrates, phosphates…) qui seront ensuite absorbées par les racines des plantes. Un choix judicieux de végétaux est bien sûr capital. Le groupe des hélophytes est le plus filtrant (il comprend entre autres le lys jaune, l’acore et le rubanier). Ces végétaux s’enracinent sous l’eau, tandis que leurs tiges et leurs feuilles se développent au-dessus de la surface. Leur grand avantage est de développer un réseau de racines dense qui ne s’enfonce pas trop profondément (environ 60 cm).

Quelle température ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, une piscine naturelle peut être chauffée. La pompe à chaleur est souvent plébiscitée en raison de ses propriétés écologiques. Mais attention, au-dessus de 26 à 28°C, la quantité d’oxygène chute exponentiellement et le système de filtre ne fonctionne plus, avec toutes les conséquences déplaisantes que l’on peut imaginer. On peut toutefois chauffer plus à condition de prévoir un filtrage plus important (c’est le cas dans les pays du Sud où les piscines naturelles commencent aussi à se développer).

A noter que les piscines naturelles sont surtout populaires en Australie (où elle sont utilisées depuis près de 30 ans) et dans les pays germaniques. Côté prix, il faut compter le même budget que pour une piscine classique, mais les coûts d’entretien sont pratiquement nuls.