Le Belge s’interroge sur la valeur de son patrimoine

Un an après le début de la crise sanitaire, les experts s’attendent à un printemps de l’immobilier résidentiel. L’effondrement du marché attendu en 2020 n’a pas eu lieu. Face aux incertitudes que lui réserve l’avenir, le Belge rêve à nouveau de maison avec jardin ou de résidence secondaire.  À l’aube de son second printemps en mode confinement, il s’interroge sur la valeur de son patrimoine comme jamais auparavant.

Même si le marché immobilier ne s’est pas effondré, impossible de ne pas se poser de questions sur le niveau de confort que son patrimoine immobilier apportera à l’avenir. De nombreux Belges ont ainsi fait le constat amer que leur logement se prêtait peu au télétravail.  Ou que, sans espace extérieur privatif, ils « étouffaient » lors des périodes de confinement. D’autres se sont mis à rêver d’une résidence secondaire où recharger ses batteries en toute sécurité.

Profiter davantage de son habitation

Plus que jamais, le Belge considère son logement comme un bon investissement. Le marché de la rénovation est en forte croissance et ne se limite pas à la quête de meilleures performances énergétiques dans le but de faire des économies de chauffage. Moderniser son chez-soi, lui apporter plus de confort arrivent en tête des motivations du Belge pour rénover. Rien de plus logique quand on est – que l’on veuille ou non – de plus en plus souvent à la maison.

Préserver voire augmenter la valeur de son bien et agrandir les espaces de vie sont des arguments également souvent cités pour justifier une rénovation, bien plus que la conscience écologique, selon l’agence marketing Essencia. Et puisqu’il est actuellement plus difficile de s’évader, autant aménager son cocon pour se sentir en vacances à domicile. Les ventes de piscines et de jacuzzis ne se sont jamais aussi bien portées… de même que celles des chaises de bureau ergonomiques, télétravail oblige !

Acquérir un bien « future-proof »

Parfois, le constat est sans appel : même en le rénovant, votre logement ne pourra plus répondre à vos attentes. Votre style de vie évoluant avec les années, il vous faudra plus ou moins d’espace, des transports en commun et des commerces plus accessibles, des coûts de fonctionnement réduits, un confort accru… Il est alors temps d’envisager un déménagement, ce qui implique dans la majorité des cas de vendre son logement pour en acquérir un autre. Le printemps est traditionnellement une saison propice à la recherche d’un nouveau bien et, après un an de limitations suite aux mesures anti-COVID, on pourrait bien assister à un boom immobilier.

Pour 2021, les experts s’attendent à une augmentation des prix de l’immobilier dans les limites de l’inflation (soit entre 1 et 2%). Parallèlement, les taux hypothécaires demeurent à un niveau plancher. Le contexte reste donc favorable pour acquérir un bien ou faire construire. Si le confinement vous a contraint à mettre votre projet immobilier en sourdine, c’est sans doute le bon moment de lui redonner de la vigueur.

Terrasse ou jardin ?

Confinés entre quatre murs, nous aspirons à davantage d’air frais et de lumière du jour. Ces éléments naturels ne sont pas seulement bénéfiques pour la santé, ils influencent aussi positivement la concentration et l’humeur. Les promoteurs l’ont bien compris : on ne peut à présent plus construire des immeubles à appartements sans espaces extérieurs, balcons, terrasses ou toitures jardins. Même si la taille moyenne des logements est à la baisse, il s’agit d’augmenter la sensation d’espace dans l’habitation, par exemple en prolongeant les espaces intérieurs vers l’extérieur. Les logements sont mieux orientés, les baies vitrées plus grandes, la ligne de démarcation entre intérieur et extérieur plus floue.

Le jardin, privatif ou collectif, est également très recherché et aménagé pour y passer un maximum de temps en toutes saisons.  Les citadins en manque de nature se tournent quant à eux vers le marché des résidences secondaires, faisant exploser la demande. Le refuge à la campagne sera à la fois dépaysant tout en étant assez proche pour pouvoir en profiter au moindre congé. En réalité, la brique que le Belge a toujours dans le ventre est en train de se transformer en un idéal fait d’air frais, de lumière naturelle, de nature… et d’espoir.